Je lui ai finalement fait des yeux. Ok, probablement plus que ça.

Je sais pas si vous vous rappelez de celui qui aurait aimé que je lui fasse des yeux? C'tune vieille histoire comme dans ça fait au moins 3 ans de ça si c'est pas plus, tsé j'en parlais ici,  ici pis ici aussi. 

C'était un mercredi soir comme on les aime sur la terrasse de 11:11 avec des bulles et de la bavette grillée full bonne de la boucherie d'à côté. Comme d'habitude on était pompettes pis on se racontait des belles affaires pis des moins belles comme celle du gars qui avait pas compris Tinder. Ça faisait juste 4 dates pis déjà j'avais l'impression d'être in a relationship avec pis ça me tentait pas ben ben. Mon coeur était crissement pas prêt, ma tête me disait que ce gars-là était un peu trop intense pour la ligue avec ses textos non-stop, pis mes lèvres, elles, avaient envie d'embrasser d'autres jolis garçons. C'est pas facile l'été à Montréal, les garçons sont trop jolis, on voudrait tous les frencher au moins une fois. Peut-être deux max. 

J'ai checké Facebook pendant que j'étais aux toilettes pis c'est là que j'ai vu que celui qui aurait aimé que je lui fasse des yeux y'a 3 ans était pas loin. Parle parle, jase jase, 11:11 pis moi on s'est ramassées à boire trop d'alcool dans une bouteille d'eau avec lui pis ses amis cutes. Fouille-moi pourquoi maintenant je le trouvais tellement attirant, pis beau, pis fin, pis toute. Quand on a pu eu rien à boire on est allé boire ailleurs avec de la bonne musique dans nos oreilles pis des bières dans nos mains. L'alcoolémie se voyait dans nos yeux mais la vie était bonne. Je me rappelle pu vraiment de quoi on parlait mais je me rappelle que 11:11 parlait vraiment beaucoup parce que c'est toujours ça qu'elle fait quand elle est saoule. Je pense que je l'écoutais pas tant parce que j'étais trop occupée à papillonner des yeux. Les rôles étaient inversés, c'est moi qui voulait lui faire des yeux. Genre vraiment beaucoup. 

C'est à ce moment-là que l'alcool a fait l'excellent travail de me donner le courage de faire un move. Je comprenais pas ce qu'il se passait, il ne comprenait pas ce qu'il se passait et 11:11, elle, comprenait trop bien ce qu'il se passait en dessous de la table alors elle a continué à parler de plus belle parce qu'elle savait pas quoi faire d'autre. Finalement quelqu'un a du dire qu'il était fatigué alors on est tous rentrés. Je suis pas mal certaine que 11:11 est allée texter le gars du parc mais ça, elle pourra vous en parler.

Devant chez nous, il a mis sa main sur ma joue, puis dans mon cou et il m'a finalement embrassé doucement pis longtemps. On était full ado avec nos sacs à dos pis nos hoodies mais c'était parfait comme ça. Il est peut-être ou peut-être pas monté avec moi. Une chose est certaine, c'est que ce soir-là, j'ai pas texté bonne nuit beaux rêves au gars qui avait pas compris Tinder pis ça l'a ben fâché. Yep.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Tu peux inventer toi aussi.