Toi + moi + de l'alcool = malaise


Euh quel malaise? Celui qui ne devait pas exister. Celui qui s’est fait une belle grosse place entre toi pis moi. J’étais si heureuse de notre « pas d’ambigüité », évidemment ça ne pouvait pas durer plus que 48 heures. Pas plus que deux, trois, quatre pintes de blonde, rousse, brune pis une coupe de shooters, tsé les gros là.

Pour en revenir à toi pis tes yeux qui m’ont fait des yeux toute la soirée. On se faisait tellement des yeux que l’autre qui aimerait beaucoup que je lui en fasse était jaloux. J’ai l’impression que tu avais oublié que tu as une blonde, mais pas moi. Moi je m’en suis rappelé tout le long parce que je sais c’est quoi être la blonde qui s’est fait tromper. C’est pour ça que sur le trottoir, au parc pis dans le taxi aussi je ne t’ai pas embrassé même si je sais que j’aurais pu, que j’en avais envie plus que tout et que probablement toi aussi. T’avais l’air d’attendre juste ça mais ça ne pouvait pas venir de toi, toi t’es en couple. Tu me faisais les yeux qui veulent en dire bien plus que n’importe quel mot qui pourrait sortir de ta bouche. Je t’ai avoué haut et fort que tu me plaisais dans le taxi et je suis débarquée sans te donner deux becs parce que tsé, on ne se serait sûrement pas arrêté là pis il fallait surtout pas. À la place tu m’as texté un message qui a dégénéré un peu. Un peu, juste assez pour que je flotte sur mon petit nuage quelques heures. Tsé question de me faire souffrir juste assez une fois l’alcool dissipé et ta blonde revenue dans tes pensées. 

Aujourd’hui, quand tu n’es pas venu me parler comme d’habitude, je savais qu’il était là le malaise. Pourtant on c’était dit ben non y’a pas de malaise. Après tout, il ne c’était rien passé de concret outre nos mains qui se trouvaient des raisons de se toucher des fois en toute innocence de cause pis nos mots qui étaient pu gênés de se dire les vraies choses. On dirait que tu as finalement réalisé à retardement que oui, on se cruisait ce soir là. Qu'il y a vraiment de quoi de spécial qui se passe entre toi et moi. Que t'es pas vraiment capable de combattre ce fameux quelque chose et surtout QUE t'auras jamais le guts de laisser ta blonde anyway, aussi bien me faire à l'idée. Toi tu te sens mal de ça pis moi j’ai un peu mal à cause de ça.

J'allais mieux en fin de semaine parce que rien ne te redonne plus espoir en la vie que le gentil collègue de ta voisine qui te flatte le coude, qui te remonte les lunettes en souriant avec ses belles lèvres et qui partage la chaleur de son corps dans un câlin de goodbye sur le coin de Mont-Royal et Saint-Denis… Jusqu’à ce que tu apprennes que, ben criss, lui aussi il est en couple. 

Fuck la vraie vie pour vrai, elle est pas drôle du tout ces jours-ci. 

5 commentaires:

  1. PG, c'est vraiment bien te lire parce que tu écris tellement bien mais a la fois si triste a cause du sujet!!

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  2. Merci :) Ce qui est ironique c'est que je trouve que mes textes les plus inspirés sont ceux qui sont tristes. Pas que je me souhaite du malheur, mais au moins ça m'inspire...

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  3. Je suis tombé sur ton blog par hasard en surfant le net assis dans ma chaise en attendant que le temps passe et je voulais te dire que c'était un 10 minutes bien utilisé.

    bon salut

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  4. @Anonyme: Merci, je suis toujours contente de lire des commentaires comme celui-là. Repasse quand tu veux :)

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  5. oui, c'est souvent dans ces temps la que l'inspiration vient... on est plus souvent dans ses pensées...
    j'imagine qu'on aurait pas autant de bonne musique et littérature si les artiste n’étaient pas tous une gang de tourmentés qui se suicide a 27ans!!!!!!

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